On débute cette nouvelle décennie en s’intéressant à la riche histoire de la chanteuse sahraouie Aziza Brahim qui a sorti son cinquième album « Sahari » le 15 novembre dernier sur le label Glittterbeat.

Aziza Brahim est née en 1976, en Algérie, dans les camps de réfugiés sahraouis situés dans la région de Tindouf à l’ouest du pays.
Après avoir étudié à Cuba pendant 8 ans, elle reviens dans les camps sahraouis en 1995.
En 2000 elle quitte les camps et s’installe en Espagne où elle vit encore aujourd’hui.

Avec son le timbre de voix unique, la chanteuse s’exprime en hassani, la langue arabe parlée en Mauritanie et dans la région ouest du Sahara. Elle utilise aussi l’espagnol sur certains morceaux.
Sa musique s’inspire des sonorités maliennes, andalouses, berbères , qu’elle revisite dans ce dernier album avec des arrangements rock, latino, folk, ou encore électro.

Les paroles sont elles toujours très poétiques et engagées. Aziza Brahim chante la détresse et les souffrances de son peuple sahraoui, qui est encore aujourd’hui orphelin de ses terres et qui vit encore en grande majorité dans ces camps où la vie est rude.
Ses textes sont tantôt teintés de la nostalgie de ces terres ancestrales perdus, tantôt d’espoir de les retrouver un jour et de voir son peuple sahraoui sortir de ces camps de réfugiés.

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Deux extraits de l’album sont déjà dans la playlist radio évasion : « Sahari » et « Hadja Jil »