Nouveau rendez-vous avec l’association quimpéroise Le temps partagé. Au programme de cette émission en compagnie de Caro : focus sur la scolarisation des jeunes réfugiés et retour sur le récent passage de l’association au Sénat. L’association Le Temps Partagé réunit des habitants de Quimper et des environs dans le but de mettre en place et soutenir des initiatives et actions visant à accueillir, accompagner et aider les mineurs isolés.
La scolarisation des jeunes réfugiés : variable d’un territoire à un autre
Quand un(e) jeune migrant(e) se présente comme mineur(e), la loi française oblige l’Etat et les services sociaux locaux (Conseil départemental) à le (la) prendre en charge. Pour les autorités françaises, tout l’enjeu est donc de reconnaître – ou pas – la minorité de jeunes dont l’âge approche les 18 ans et qui sont séparé(e)s de leurs parents ou orphelin(e)s. Au niveau national, en 2014, 60 % des jeunes non accompagnés étaient reconnus comme mineurs ; actuellement, on est à 40 % et la tendance à la baisse se poursuit. La non-reconnaissance de minorité devient un “outil politique” pour refuser la prise en charge légale (obligatoire en France pour tout jeune de moins de 18 ans, quelle que soit sa nationalité). Et c’est le cas dans le Finistère où, depuis 2016, les jeunes réfugiés sont plus nombreux ; d’autres régions, qui ont accueilli beaucoup de mineurs, les y envoient. L’association le Temps partagé prend en charge des mineurs que le Conseil départemental ne reconnaît pas comme tels, faute de places d’hébergement ou parce que ses services sont convaincus qu’ils sont majeurs. Une priorité de l’association est d’accompagner au mieux la scolarité des jeunes dans un contexte administratif difficile. Temps partagé défend les droits des jeunes réfugiés sur le territoire et les accompagne vers la scolarité. Caro nous raconte de très beaux parcours.
Temps partagé reçu au Sénat
Le Temps Partagé a été contacté, par Frédéric Praud, délégué général de l’association « paroles d’hommes et de femmes » pour apporter son expertise dans le cadre de recherches sur le modèle d’accueil et de scolarisation des jeunes primo-arrivants. En effet, la majorité des jeunes scolarisés avec l’aide de l’association quimpéroise réussissent bien leurs différentes études et formations.
Les bénévoles du Temps partagé ont donc été invités partager leur expérience et à exposer leur vision autour de tables rondes. A l’issue de cette longue et studieuse journée, riche en échanges et réflexions, Le temps partagé est conforté dans ses missions dans un contexte où les droits des jeunes réfugiés sont parfois niés par le Département, le Rectorat ou la Préfecture.