Eau et rivières de Bretagne invite l’AAPPMA de l’Elorn. L’Association agréée pour la pêche et la protection du milieu aquatique, comme son nom l’indique, fait bien davantage que délivrer des cartes de pêche. Les deux structures participent ensemble à des programmes de recherche, de suivi des espèces et de préservation du fleuve.
Le site internet d’Eau et rivières de Bretagne et le site internet de l’AAPPMA de l’Elorn
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Cette année, Eau & Rivières de Bretagne nous fait découvrir les autres associations avec lesquelles elle travaille sur le terrain autour de différentes problématiques.
A l’époque de la réouverture de la pêche, c’est l’AAPPMA de l’Elorn qui nous fait découvrir ses missions, son implication dans la défense de la qualité des milieux naturels et ses sujets de préoccupation.
De la gestion des droits de pêche à la lutte contre les pollutions
Il existe 25 AAPPMA en Finistère ; certaines sont attachées à une rivière de la source à l’embouchure, comme celle de l’Elorn, mais d’autres gèrent plusieurs bassins versants, d’autres ne gèrent qu’ un tronçon de rivière… la complexité administrative remonte à la création de ces associations qui dépendent des fédérations départementales de pêche et disposent d’un statut particulier.
En tant qu’association agréée de pêche et de protection des milieux aquatiques, l’AAPPMA est chargée d’organiser la pêche de loisir (exploite les droits de pêche, surveille et lutte contre le braconnage) sur son secteur (rivière, portion de cour d’eau, bassin versant…). Mais elle veille aussi à la protection des milieux aquatiques ce qui peut signifier par exemple la restauration des lits de rivière ou l’entretien des berges ou des zones humides. Elle suit aussi les populations de poissons, participe à des inventaires et soutient parfois la recherche scientifique. Elle lutte aussi contre les pollutions, informe le public et promeut l’éducation (notamment par les sciences participatives). La pêche, c’est une école de patience et une immersion dans la nature. La pêche à la mouche en particulier implique de bien connaître la faune et la flore de la rivière ; c’est aussi un loisir sportif qui suppose qu’on marche beaucoup.
Toutes les AAPPMA ne sont pas aussi impliquées dans la préservation des milieux aquatiques mais celle de l’Elorn en a fait une priorité. Elle dispose de salariés et de bénévoles actifs qui réalisent parfois des actions conjointes avec Eau et rivières de Bretagne, association créée au départ par des pêcheurs de saumons.
Des menaces : méthanisation et pollutions
Alors que s’ouvre une nouvelle saison de pêche, l’AAPPMA de l’Elorn constate déjà que les captures de saumons sont très faibles. Par ailleurs, l’association s’inquiète du projet d’installation d’un méthaniseur adossé à un élevage industriel à Commana, à proximité du lac du Drennec, réservoir d’eau potable de Brest et sa métropole. Avec Eau et rivières de Bretagne elle mène des actions conjointes en justice après les pollutions dites « accidentelles » du cours d’eau. Un autre sujet préoccupe de longue date les deux associations : l’artificialisation des sols qui a aussi un impact sur la qualité des rivières puisque cela augmente le ruissellement et le lessivage des polluants du sol vers les cours d’eau.