Une ou deux fois par an, le Civam du Finistère propose – avec de plus en plus de succès – un stage de traction animale. C’est Dominique Bourdon, paysan boulanger dans le Morbihan, qui l’anime, fort d’une expérience de plusieurs années qu’il nous raconte.

Emission mensuelle réalisée en partenariat avec le Civam Finistère 

La traction animale, Dominique Bourdon l’a beaucoup utilisée quand il s’est installé à la ferme de Bodliguen à Tréal (Morbihan), d’abord avec des chevaux, des Traits bretons. Même s’il fait appel à une Entreprise de travaux agricoles pour les grandes cultures, le paysan boulanger a toujours partiellement recours à la traction animale, avec des ânes, pour ses travaux de cour de ferme : débardage et débusquage du bois pour alimenter le four à pain et le chauffage de la maison.

Les animaux qui aident les paysans

Une conférence mondial consacrée à la traction animale vient d’avoir lieu ; le sujet est donc toujours d’actualité même s’il est marginal en France. On utilise les animaux pour toutes sortes de travaux agricoles partout dans le monde : chiens pour le transport des humains et récoltes, éléphants ou dromadaires et, sous nos latitudes, les chevaux, les ânes (pratiques en maraîchage pour récolter ou pour biner par exemple) et les bovins essentiellement. Dominique Bourdon tient à préserver ce savoir-faire pour le cas où l’énergie vienne à manquer. Il pourrait être bien utile d’avoir recours aux animaux de trait en agriculture.

Quand l’humain et l’animal s’apprivoisent

Utiliser la traction animale en agriculture est aussi affaire de rencontre et de rapport avec l’animal. L’humain et l’animal qui travaillent ensemble forment une véritable équipe. Comme un couple; ils doivent apprendre à se connaître, à vivre ensemble avant de travailler véritablement. Atteindre l’efficacité demande un peu de temps, et de répétition, ainsi qu’une progression graduelle. Il faut choisir d’y consacrer du temps. Petit à petit, un rythme s’installe et l’animal pourrait (presque) travailler seul…

Même si avoir recours à un animal de trait peut être économique en carburant ou à l’achat, il y a tout de même un investissement d’équipement à réaliser et des soins : outre la nourriture, il faut veiller à ce que l’animal soit en bonne santé, qu’il n’ait pas de blessure sur les parties du corps en contact avec son harnachement, ni aux pattes. Des dentistes ou kinésithérapeutes pour animaux peuvent aussi intervenir le cas échéant. En tout cas, les matériels et outils pour harnacher les animaux ne manquent pas et sont encore largement fabriqués.

Le Civam du Finistère propose au moins un session par an du stage de traction animale animé par Dominique Bourdon.

Une étude réalisée en 2013 par le Civam sur la traction animale en Bretagne