Avant même d’être officiellement labellisé Unesco, le Géopark d’Armorique pilote un projet européen Interreg pour accompagner d’autres sites qui souhaitent devenir Géoparcs ou réserves de biosphère, des deux côtés de la Manche et notamment avec le PNR des caps et marais d’Opale.
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C’est au tour du parc naturel régional d’Armorique de partager son expérience et sa démarche dans l’obtention des labels Géopark d’Armorique et Réserve de biosphère des îles et de la mer d’Iroise. Jusqu’en 2023, le PNR d’Armorique pilote un programme européen Interreg qui rassemble plusieurs sites qui visent des labels Unesco : Géoparc, pour l’intérêt géologique ou réserve de biosphère pour concilier conservation de la diversité naturelle et culturelle et développement économique et social.
Ainsi, les échanges de pratiques et partages d’expérience concernent deux partenaires d’outre-Manche : AONB d’Isle of Wight,gestionnaire de la Réserve de Biosphère de l’Ile de Wight et Kent Downs AONB.
Cap Blanc-Nez – PNR caps et marais d’Opale – crédit : O.Leclercq
Les caps et marais d’Opale inspirés par l’Armorique, et vice versa
En France, le Parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale, gestionnaire de la Réserve de biosphère du marais Audomarois et le Conservatoire d’espaces naturels Hauts-de-France participent aussi au projet. D’un point de vue géologique, ce territoire est en effet très riche et vieux de 400 millions d’années : depuis le dépôt de calcaires au Dévonien, jusqu’à l’ouverture de détroit du Pas-de-Calais au Quaternaire, en passant par l’ouverture d’une mer tropicale, les forêts équatoriales qui ont fait naître les houillères, les marges de la formation du massif Hercynien (et son érosion complète), les caps, Gris-Nez, puis Blanc-Nez (résultat de la mer de la craie), les soubresauts de la formation des Alpes, les ammonites, les dinosaures, les mammouths ou encore l’arrivée de l’homme sur le territoire, sont autant d’événements géologiques qui ont laissé des traces dans le paysage local et dans les usages et activités humaines. Les projets ne manquent pas pour valoriser ce patrimoine géologique : géocaching, sentiers d’interprétation, randonnées nature, événements artistiques, applications mobiles, expositions, séjours insolites, etc.
Quant au marais Audomarois, labellisé réserve de biosphère Unesco depuis 2013, c’est le dernier marais maraîcher de France (on y produit une carotte géante mais aussi choux-fleurs et endives). Et ses 700 km de canaux sont aussi propices au tourisme fluvial qui attire 150 000 personnes par an.
Grâce à cet échange trans-Manche, les méthodes de communication, les offres touristiques et produits, les aménagements des uns peuvent inspirer les autres, avec toujours un mot d’ordre : un tourisme durable, respectueux de la nature et proche des habitants. A terme, de nouveaux labels Unesco émergeront de part et d’autre de la Manche.
Les actualités du Géopark d’Armorique
Le Géopark d’Armorique vient de publier Géopark d’Armorique, balades et randonnées des monts d’Arrée à la presqu’île de Crozon, par Julien Amic, dans la collection itinéraires de découverte des Éditions Glénat Livres.