Le manque d’effectifs dans les entreprises d’artisan couvreur devient criant dans le Finistère. Joe Philippe à Pont-de-Buis-lès-Quimerc’h et ABE couverture à Brest tirent la sonnette d’alarme : si rien n’est fait pour augmenter rapidement le nombre de jeunes en formation, la profession ne pourra plus assurer la qualité du service ni même répondre à la demande.
Réécoutez le reportage
En lançant cet appel, ABE couverture et Joe Philippe couverture souhaitent d’abord attirer l’attention des institutions pour obtenir de l’aide : favoriser les recrutements temporaires de personnel étranger, diminuer les charges sur les salaires… Mais il s’agit aussi de faire connaître la profession dont les conditions de travail effraient encore le grand public alors que les équipements modernes permettent de travailler en sécurité et pas nécessairement en force. Et puis quand on aime le grand air et les jolies vues, c’est l’idéal !
Les établissements de formation ne forment qu’une poignée de personnes par an ; les professionnels suggèrent de décentraliser encore les cours et de les dispenser au plus près des jeunes.
Plus d’un an d’attente en Finistère pour un chantier de couverture
Les 200 postes de couvreur à pourvoir en Finistère restent une grosse épine dans le pied de la profession mais aussi des clientes et clients qui doivent attendre plus d’un an avant que l’agenda des artisans se libère pour commencer les travaux.
Pour se faire entendre, Mary Philippe et Ewen Arlabosse invitent les autres artisans couvreurs à les contacter afin d’amplifier l’appel. Ils espèrent aussi que, dans un futur proche, par le bouche à oreille et par des interventions auprès des jeunes, l’artisanat et les métiers du bâtiment et autres métiers manuels pourront regagner leurs lettres de noblesse. Car il s’agit bien de métiers « essentiels », utiles et qui permettent à celles et ceux qui les exercent d’entrer rapidement dans le monde du travail.