La Mexicaine de Veracruz, Silvana Estrada, a sorti son premier album solo, Marchita. Écrit juste après une rupture, il porte tout de même un regard optimiste.
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La musique ou le volley
Silvana Estrada vient de la région de Veracruz, au Mexique. Dans le village de Coatepec, que Silvana présente comme un village de montagnes et de temps froids. C’est vrai qu’il est surtout connu pour ses montagnes et son café. Dans le village de Coatepec, entre deux plantations de café, vous pouvez tomber sur un petit atelier, avec souvent, des gens qui jouent de la musique. Cet atelier, c’est celui des parents de Silvana, qui sont tous les deux luthiers. Ils ont appris le métier en Italie, et ils sont revenus dans leur Mexique natal, pour fabriquer des altos, des violoncelles, des guitares. Depuis petite, Silvana a vu des gens confier leurs instruments aux mains de ses parents, elle a vu des gens heureux qui jouent de la musique avec leur instrument tout neuf. Et elle est vite entrée dans ce milieu. Elle apprend le violon, l’alto, et le piano, puis elle se dirige vers le cuatro, l’instrument typique Vénézuélien. Elle a quand même eu une petite période où elle s’est écartée de la musique, elle voulait devenir joueuse de volley. Un peu en opposition aux parents. S’ils disent que je suis faite pour la musique, alors je vais faire autre chose. Elle est aussi passée par la psychologie, mais elle a fini par retomber là où elle était la meilleure, la musique.
Aborder la rupture avec optimisme
Marchita, c’est le premier album solo de Silvana Estrada. Elle avait sorti un EP en 2018, Primeras Canciones, les premières chansons. Après ça elle était partie à New-York et elle a fait un album commun avec le jazzman Charlie Hunter. C’est d’ailleurs lui qui l’a convaincue de chanter dans sa langue natale, en espagnol, plutôt qu’en anglais. Cette connexion s’est faite parce que Silvana est aussi une amatrice de jazz depuis qu’elle a découvert Billie Holiday. Elle a même étudié le jazz au conservatoire universitaire d’une ville proche de chez elle, à Xalapa, la ville du piment Jalapeño.
« Marchita », en français ça veut dire flétri, c’est une image pour parler du cœur brisé, car Marchita est un album qui parle de rupture amoureuse. Silvana a commencé à l’écrire juste après une séparation, mais le fait d’écrire, et d’exprimer ses sentiments en musique, ça a aidé Silvana, ça lui a servi de guérison. C’est pourquoi Marchita, c’est un album qui aborde la rupture d’une façon optimiste. En plus de ça, elle a l’écrit il y a cinq ans, et elle confirme en interview qu’elle a bien retrouvé l’amour depuis, donc tout va bien.
Pour teaser l’album elle a sorti trois clips, avec une homogénéité visuelle, vu que les trois sont en noir et blanc, et ils ont lieu dans des endroits qui se ressemblent. L’idée de Silvana était de faire un album vidéo, avec un clip pour chaque morceau, mais depuis la sortie il n’y en a pas eu de nouveau donc peut-être que ce projet ne verra jamais le jour. En attendant on peut toujours profiter de ceux qui sont bel et bien sortis, il y a eu Marchita, puis Tristeza, et pour finir, Te Guardo. Celui-ci a été tourné en République Dominicaine, le pays d’origine du manager de Silvana.