Le Moineau domestique peut être confondu avec l’Accenteur mouchet ou le Troglodyte mignon qui lui ressemblent un peu – photo David Hemery

 

Comme chaque année, l’association Bretagne vivante vous invite à observer et compter les oiseaux de votre jardin ou d’un coin de parc, de campagne ou de forêt de votre choix. Une heure suffit pour se reconnecter avec la nature et prendre part à cette opération de science participative les 25 et 26 janvier 2020.

Retrouvez Bretagne vivante une fois par mois dans Lem 

En 2019, l’opération menée dans les 5 départements de la Bretagne historique a concerné plus de 4500 jardins, parcs ou forêts. C’est le Rougegorge qui est arrivé en tête des espèces les plus fréquemment observées mais le Moineau en abondance de peuplement. Ces observations sont réalisées par des non-spécialistes mais elles concordent globalement avec les données scientifiques connues sur les oiseaux qui fréquentent nos latitudes.

Où et comment observer les oiseaux ?

Le 25 ou le 26 janvier 2020, il suffira de choisir un site d’observation et de bien le géolocaliser.
On s’installe une heure, avec ou sans jumelles ou longue-vue, un crayon et un papier et la brochure qui permet d’identifier les oiseaux les plus communs. On peut la télécharger sur le site internet de Bretagne vivante.
Au terme de son observation, on transmet ses données à l’association, également par internet (mais c’est aussi faisable par courrier).

C’est toujours étonnant et amusant de regarder vraiment les oiseaux, même ceux de son jardin qu’on pense bien connaître. On les croise tous les jours : pie, merle, mésanges, choucas… mais les connaît-on vraiment ?

Pourquoi cette opération ?

Même si les données recueillies en science participative ne sont pas aussi fiables que celles des ornithologues et autres spécialistes, elles sont précieuses pour Bretagne vivante qui constate rarement des aberrations. Les retours du public permettent aussi à l’association d’évaluer la culture naturaliste des gens, d’identifier les sujets sur lesquels il faut renforcer l’éducation et la transmission des connaissances.

L’observation des oiseaux des jardins est aussi une bonne occasion de sensibiliser un grand nombre de personnes à la beauté et à la fragilité des oiseaux, dont le déclin – très net – est confirmé par les études scientifiques.

Nourrir les oiseaux en hiver

En Bretagne, les oiseaux n’ont pas vraiment besoin qu’on les nourrisse. Le sol est rarement gelé ou couvert de neige durablement. Si vous commencez cependant à le faire, vous avez la responsabilité de continuer tout l’hiver en suivant ces conseils de Bretagne vivante :

  • Privilégiez les petites quantités distribuées tous les jours
  • Nettoyez la mangeoire très régulièrement pour éviter la propagation de maladies (le Verdier y est très sensible en particulier, sa population s’est effondrée pour cette raison)
  • Proposez uniquement des graines, de plusieurs variétés pour satisfaire différentes espèces d’oiseaux ; pas de lait ni de pain, de jambon ou de cacahuètes salées, rien qui ne se trouve déjà dans la nature
  • N’abusez pas de matière grasse (mieux vaut fabriquer soi-même ses boules de graisse sans forcer sur la margarine)
  • Placez la mangeoire à l’abri des prédateurs comme les chats