Alain Le Quellec est élu à Quéménéven depuis 1995 et maire depuis 2008. Il estime avoir atteint l’âge de la retraite et ne se représente pas en 2020. Il revient sur ses 25 années dédiées à la vie communale.

Intéressé dès le départ par la gestion de sa commune, Alain Le Quellec s’est présenté en tête de liste en 1995 et a fait un premier mandat dans l’opposition avant d’être intégré à l’équipe municipale suivante comme adjoint …le temps de se former « sur le tas » et d’être élu maire de Quéménéven en mars 2008. Il souhaitait également se présenter au Conseil départemental mais c’est finalement au Conseil régional qu’il a aussi été élu, en 2015. Deux mandats qui se complètent : à l’échelle communale, le maire garde souvent les « mains dans le cambouis » et manque parfois de recul, alors qu’un élu de la Région participe à une stratégie plus générale, forcément moins proche du terrain.

Eleveur de vaches laitières, Alain Le Quellec a gardé son exploitation (avec un associé) et mené de front vie professionnelle, vie politique et vie familiale grâce à une organisation très efficace. Mais en même temps cette diversité lui permettait de garder un certain équilibre personnel.

Le hiatus entre échelon communal et intercommunal

Au sein de son équipe, Alain Le Quellec s’est montré « affirmé » et homme de conviction, prêt à assumer et à défendre ses décisions, en ouvrant le débat si besoin à chaque conseil municipal, une fois par mois.

La commune de Quéménéven était initialement intégrée à la communauté de communes de Châteaulin-Porzay avant de rejoindre en 2017 Quimper Bretagne occidentale, en constatant que la majorité des habitants étaient tournés vers Quimper et son agglomération.

La loi NOTRe – par le renforcement de l’intercommunalité – a beaucoup changé le fonctionnement des territoires. Alain Le Quellec estime que les élections municipales soulèvent des débats communaux alors qu’ils sont souvent contradictoires avec les enjeux communautaires. Il constate et déplore par ailleurs les inégalités d’une commune à l’autre.
Il aurait préféré qu’on conserve l’échelon communal mais il est conscient que, sans réforme fiscale de grande ampleur, et sans élection des élus communautaires en tant que tels, la gouvernance communautaire restera « bloquée » par les intérêts communaux, de la même façon que le système politique européen est contrarié par les intérêts des pays membres de l’UE.

Le maire peut trouver son accomplissement dans le quotidien de son mandat. Et il doit aussi croire à son positionnement politique. Conserver une cantine municipale plutôt qu’avoir recours à un prestataire externe, c’est un choix affirmé. Et constater que ce choix est approuvé par les administrés est une satisfaction.