Il existe déjà un label Unesco dans le Parc naturel régional d’Armorique, la Réserve de biosphère des îles et de la mer d’Iroise, depuis 1989. L’expérience de cette démarche sert de base à l’obtention du futur label Géopark d’Armorique.
Cultiver les liens entre les humains et leurs milieux
Créé en 1971, le label Réserve de biosphère Unesco a été précurseur des démarches de préservation des richesses naturelles et culturelles. Il ne s’agit pas d’une démarche contraignante (contrairement à un classement comme « réserve naturelle ») mais bien d’une expérimentation de pratiques de développement durable sur des territoires donnés. L’objectif est de créer des connexions entre humains et nature, d’approfondir les connaissances scientifiques sur les milieux et espèces vivantes, et de sensibiliser les populations à l’environnement. Le PNRA et le Parc marin d’Iroise gèrent ensemble la Réserve de biosphère iles et mer d’Iroise (Ouessant, Molène et Sein) depuis 1989. C’est une reconnaissance du patrimoine exceptionnel de ce territoire, qu’il soit culturel et architectural (phares, murs en pierres sèches) ou animal (craves à bec rouge, busard des roseaux, phoque gris, grand dauphin… ) C’est la plus petite réserve de biosphère de France en nombre d’habitants (1200) et la seule dans l’Ouest de la France. Les actions qui y sont menées visent à constituer un espace de vie dynamique qui associe les habitants à la préservation de leur environnement naturel, à assurer la promotion de la culture insulaire par des projets liés au tourisme durable ou des actions de restauration des murets en pierre sèche à l’île de Sein. Un réseau d’éco-acteurs, ambassadeurs de la réserve de biosphère (associations, entreprises, écoles, personnes) est en cours de constitution.
Le point sur la labellisation Géopark d’Armorique
La Réserve de biosphère îles et mer d’Iroise compte donc plus de 30 ans d’expérience sur laquelle peut s’appuyer l’autre démarche de labellisation Unesco en cours, celle du Géopark d’Armorique. La philosophie des 2 labels est proche, le Géopark étant plus tourné vers le patrimoine naturel non vivant et davantage vers le continent. Dans les deux cas, il est question d’implication citoyenne, d’animation locale, avec des éléments transposés d’une expérience à l’autre: les « journées de la réserve de biosphère » qui rassemblent les acteurs locaux ont inspiré les forums Géopark.
Le Géopark d’Armorique continue son parcours après le dépôt du dossier fin 2019. Les experts de l’Unesco analysent le dossier et la valeur géologique du territoire ; deux évaluateurs se rendront sur place en juin ou juillet.
Le prochain forum du Géopark est prévu en mai avec le musée de la fraise et du patrimoine de Plougastel-Daoulas. Outre les échanges autour de la labellisation et ses projets, il y aura des visites à la pointe de l’Armorique, au sillon de L’Auberlac’h, au musée et au Rocher de l’Impératrice.
Des animations d’été suivront pour tout public, en lien avec les Maisons du Géopark : domaine de Menez meur, maison des minéraux, musée de la fraise, maison de la mine de plomb argentifère de Locmaria-Berrien.