Photo Aynur Zakirov
Quatrième planète du système solaire, Mars est parfois considérée comme une sœur de la Terre. La possibilité d’une vie martienne a longtemps stimulé les auteurs de science-fiction à travers le monde. Et si elle n’a jamais existé, les Terriens pourraient peut-être un jour la créer pour, dans le pire des cas, remplacer notre bonne vieille Terre. (Petite ) Revue des différentes œuvres majeures qui ont fait de Mars une planète pas si morte que ça.
Vous reprendrez bien un peu de science-fiction ?
Aujourd’hui, on va faire un petit tour, trois fois rien : 76 millions de km…
Aujourd’hui je vais vous parler de Mars.
Aucune planète du système solaire n’a autant suscité l’intérêt des auteurs de sf que la planète Mars.
Mais pourquoi un tel intérêt ?
Déjà sa couleur, elle tranche avec les autres planètes proches de la terre.
Mercure et venus sont jaune, Mars rouge.
Couleur à la symbolique très forte.
Les scientifiques ont aussi apporté leur contribution.
Une fois le modèle héliocentrique du système solaire établi et reconnu au 17ème siècle, l’hypothèse de la possibilité d’autres mondes habités a vu le jour.
C’est un matériel d’observation astronomique de faible qualité qui va induire les observateurs en erreur.
Mais peut-être ont-ils vu ce qu’ils voulaient voir…
Des astronomes italiens, Secchi et Schiaparelli font état de la présence de canaux à la surface de Mars.
A ce moment aucune interprétation n’est faite de ses observations.
C’est William Pickering qui à partir de 1892 lance l’idée que les canaux ne sont pas naturels , suivi en cela par le français Camille Flammarion qui évoque même une race supérieure à la nôtre.
Trois ans plus tard Percival Lowell enfoncera le clou, il établira même une carte de Mars.
Selon lui, lesdits canaux ont été creusés pour que la glace des pôles , une fois fondue ,soit amenée vers l’équateur pour combattre la desertification.
Hypothèse battue en brèche dès les premières années du 20-ème siècle.
Mais il faudra attendre 1965 et le premier survol de la planète par la sonde Mariner 4 et l’amarsissage de la sonde Viking pour mettre un terme définitif à la croyance d’une possible vie martienne.
D’un point de vue scientifique en tout cas, car depuis les publications de Percival Lowell, les imaginations se sont enflammées.
C’est le moins que l’on puisse dire.
Une planète inspirante
J’ai recensé pas moins de 65, livres, films ou séries dédiés exclusivement à Mars.
Et je pense en avoir loupé quelques-uns….
Quelques séries cultes y passent également plus ou moins de temps : Cowboy Bebop, Star Trek , Docteur Who.
Même Guy de Maupassant s’y est collé, avec l’homme de Mars , une nouvelle publiée en 1887.
Quand on parle de Mars en sf, il y a 2 écoles.
Soit on va sur Mars, soit les martiens viennent sur Terre.
Et quand ils viennent , comment dire, l’ambiance n’est pas trop à la fête.
Le premier exemple : la guerre des mondes de HG Wells.
L’action se passe dans l’Angleterre de la fin du 19eme siècle où s’écrasent des météorites venues de Mars.
Des météorites en question sortent des machines à 3 jambes, les tripodes, qui soit tuent les terriens au moyen d’un rayon ardent, soit pour les moins chanceux les vident de leur sang.
Sang qui servira à faire pousser une végétation rouge partout où passent les tripodes.
Une terraformation inversée, une « marsiformation », si vous me permettez ce néologisme approximatif.
Pour les deux du fond qui n’ont pas suivi, la terraformation est une opération qui consiste à rendre une planète autre que la Terre habitable par les terriens.
Petite digression : vu la misère qu’on lui met à notre planète, il va bientôt être judicieux de la re-terraformer. Une sorte de reboot.
L’armée anglaise ne parvient pas à stopper la progression des tripodes.
Et c’est un rebondissement pour le moins original, paresseux diront les grincheux, qui arrêtera les tripodes.
A l’image de ce qui est arrivé aux amérindiens, décimés par les maladies apportées par les explorateurs européens, les pilotes martiens des tripodes vont mourir au contact des bactéries et autres virus terriens.
La guerre des mondes sera d’abord adaptée à la radio, le soir du 30 octobre 1938 par Orson Welles, aucun lien de parenté, sous forme d’une fiction radiophonique décrivant l’arrivée de martiens.
La légende veut que l’Amérique fût prise de panique, confondant l’émission avec un bulletin d’information. Ce qui aurait donné lieu à d’innombrables scènes de panique à travers le pays.
Tout ceci est faux , ce sont certains journaux papier de l’époque qui, soucieux de voir la radio devenir un média de plus en plus important, ont monté l’affaire en épingle.
Les premiers martiens à l’écran
C’est en 1953 que la guerre des mondes arrive la première fois au cinéma.
Dans ce film , l’histoire se déroule aux Etats-Unis dans les années 50 et reprend la trame du roman avec quelques éléments contemporains : impulsion électromagnétique, bombe atomique… .
La version de Steven Spielberg en 2005 est un remake du film précèdent, même si la provenance des assaillants n’est pas précisée.
Si en 1954 on pouvait encore croire à l’hypothèse d’un peuple martien , en 2005 ça aurait paru maladroit voire contre-productif . Le film est plutôt marqué par l’évocation encore récente des attentats de septembre 2001.
On penche alors plus vers un cinéma plus « réaliste » , l’ennemi d’outre espace est remplacé par un ennemi intérieur. Les tripodes de Spielberg sortent de terre alors que dans les autres versions ils tombent du ciel.
1965 et les premières photos de Mars marqueront un tournant dans la vision de la planète rouge de la part de la SF.
A partir de cette date, presque plus de visite de la planète rouge, hormis une bouse nommée Martians go home et le génial Mars Attack !
Sorti en 1996, Mars Attacks est réalisé par Tim Burton.
L’action se situe dans les années 90, sans que ce soit précisé et ça a selon moi son importance.
Une flottille de soucoupes volantes approche de la Terre et les réactions sont contrastées.
Il y a ceux qui mettent tous leurs espoirs dans cette rencontre, ceux qui veulent ,par précaution, latter la gueule des martiens et ceux qui se voient déjà faire du business avec eux…
Une cérémonie de bienvenue est organisée par l’armée américaine au beau milieu d’un désert.
Cette première rencontre tourne au fiasco, les martiens semblent effrayés par une colombe et tuent quasiment tous les membres du comité d’accueil.
Quelques survivants sont emmenés à bord d’une soucoupe pour subir des expériences.
Croyant un quiproquo, les terriens, mettent en place une nouvelle rencontre, elle aura lieu au cœur du sénat américain.
Les martiens dévoilent leurs intentions en tuant les députés et sénateurs présents et ils commencent à détruire tous les monuments célèbres de par le monde, tour Effel, Taj Mahal, les statues de l’ile de paques….
Leur seul but semble être de mettre à sac la Terre, avec le plus de sadisme possible.
Les armes terriennes n’ont, bien évidemment, aucun impact sur les martiens.
Le salut des humains, viendra d’une chanson, indian love call de Slim Whitman pour être précis.
Cette chanson fait tout simplement éclater le cerveau des envahisseurs.
Conclusion dans la même veine mais en plus comique que celle de la guerre des mondes.
Il s’agit en effet d’un film comique mais aussi satirique, c’est une critique d’un certain genre de film patriotique à souhait , c’est l’exact opposé d’Indépendance Day sorti au même moment.
Il y a aussi une démarche anti-guerre, dénonçant l’agressivité des militaires et leur présomption de culpabilité de tout ce qui leur est étranger.
Dans ce cas précis, ils ont raison … mais ce n’est pas grâce à eux que les martiens sont défaits.
D’autres travers sont aussi épinglés surtout quand on entre dans la maison blanche.
Le président veut paraitre cool, télégénique et populaire, son conseiller en communication est drogué au pouvoir .. et aux femmes, la première dame veut absolument laisser sa trace dans les livres d’histoire et dans la décoration de la maison blanche.
Le design mélange plusieurs époques, le contexte général, c’est les années 90, on voit un studio télé directement issu des années 70 , les martiens quant à eux sont restés bloqués dans les années 50.
Leur soucoupes ont vraiment la forme d’une soucoupe , ils ont un physique quasi-caricatural, gros cerveau apparent, petit gabarit, peau verdâtre ,leurs armes filiformes semblent tout droit sorties d’un vieux numéro de Flash Gordon.
Et si on y allait ?
Viennent ensuite les œuvres dans lesquelles ce sont les terriens qui font le déplacement.
Je les citerais dans l’ordre chronologiques de leur parution ou diffusion , car les périodes évoquées ont tendance à partir dans tous le sens…
Le premier d’entre eux, officiellement en tout cas, est John Carter d’après les dires de l’écrivain Edgar Rice Burroughs.
Les premières explorations institutionnelles seront racontées par Ray Bradbury dans les chroniques martiennes en 1950.
Pour lui lesdites exploration commencent en 1999 et ça ne commence pas très bien, doux euphémisme.
Les martiens de Bradbury, si je puis dire, ont des capacités télépathiques extrêmement développées. Ce qui va se révéler dramatique pour les astronautes terriens.
Une martienne perçoit des flashes et rêve de la terre. Elle chante même des chansons terriennes alors qu’elle ignore tout de ses habitants. C’est la première mission terrienne d’exploration martienne qui approche.
Le mari un brin jaloux, accueillera les premiers humains sur Mars à coup de fusil….
La deuxième équipe est cataloguée par un psychiatre martien comme folle furieuse et subira un sort aussi néfaste que la première.
La troisième tombera dans un guet-apens et sera envoyée ad patres.
La quatrième, ils persistent quand même ! débarquera sur une planète quasiment déserte .
Ses habitants ont succombé à des maladies amenées par les terriens. Ça commence a être récurent ce schéma !
Commence alors une immigration massive qui verra les terriens débarquer avec des tracas bien terrestres.
Mais la guerre menace sur Terre et quasiment tout le monde y retourne pour y défendre des intérêts bien éloignés de la vie martienne.
En 1978 sort Capricorn One de Peter Hyams.
Dans ce film, il s’agit de refaire une mission Apollo mais sur Mars.
Mais à quelques minutes du décollage, les astronautes sont évacués de la fusée.
Et elle part, vide.
On leur explique qu’un système de survie défaillant aurait causé leur mort et que pour sauver la réputation de la NASA ,on préfère mentir au public.
Ce film ravira les complotistes qui pensent que personne n’est allé sur la Lune ….
Dans Total Recall de Paul Verhoeven ,sorti en 1990 , mars est une colonie centrée sur l’extraction d’un minerai : le turbinium.
Les conditions de vie de la colonie ne sont pas brillantes : travail pénible , monopole commercial sur la production et la commercialisation de l’oxygène. Un semi-tyran mène la population martienne à la baguette par le contrôle de l’oxygène.
Le héros, joué par Arnold Schwarzenegger vit sur Terre et rêve de Mars, on peut même dire que Mars le hante.
Faute de moyen pour s’y rendre, il décide de se faire implanter les souvenirs d’un supposé voyage sur la planète rouge.
Mais l’opération se passe mal et le voilà poursuivit par des barbouzes.
Il apprend qu’il est un agent secret qui lutte au côté des résistants martiens et décide de partir pour Mars pour savoir qui il est vraiment.
Sur place il apprend qu’il était un agent double malgré lui pour saper la résistance de l’intérieur.
Prenant fait et cause pour la résistance en dépit de sa vie passée, il découvre des vestiges d’une ancienne civilisation martienne et avec une machinerie souterraine, il parvient à terraformer Mars en quelques instants.
Ils sont quand même forts ces martiens ! il arrive à faire en un claquement de doigt ce qui demanderait plusieurs siècles aux terriens … , ou alors les scénaristes ne sont pas très calés en terme de science…
On voit ensuite débarquer des films aux accents scientifiques
Mission to Mars de Brian de Palma en 2000.
La première mission humaine sur Mars en 2020 est décimée, à croire qu’une malédiction règne sur les primo-explorateurs de cette planète….
La deuxième mission prévue est modifiée à la hâte en mission de secours pour retrouver d’éventuels survivants.
Sauf que…, le vaisseau de la mission de secours explose avant son entrée en orbite martienne, l’équipage indemne va tenter d’atteindre la surface en faisant … du stop.
Il arrive à rejoindre un module en orbite et se pose tant bien que mal sur Mars.
Contre toute attente, un membre de la première mission a survécu, il raconte qu’une tornade a attaqué ses collègues alors qu’il examinait une anomalie rocheuse qui émettait des pulsations électromagnétiques.
De retour sur le site de l’attaque, les astronautes découvrent que l’anomalie est un visage aux dimensions gigantesques.
Après quelques investigations, ils comprennent que les pulsations sont une sorte d’énigme
à laquelle toute mauvaise réponse est sanctionnée par la mort.
Une fois passé ce sphinx martien, les explorateurs rentrent dans le visage, oui je sais ,ça fait bizarre dit comme ça.
Ils y trouvent en plus d’une atmosphère terrestre un hologramme qui raconte l’histoire de Mars.
De sa collision avec un astéroïde et de la migration de sa population vers divers endroits de l’univers.
Mais aussi vers la Terre.
Les terriens sont donc des descendants des martiens.
Le film aurait été inspiré par une photographie prise par Viking 1 en 1976 , où l’on peut deviner un visage se détacher de la surface de Mars.
Un bel exemple de paréidolie, le plus connu sans doute.
La paréidolie est un réflexe du cerveau qui tend à vouloir identifier des visages humains ou des objets usuels dans notre environnement sans qu’ils ne soient réels.
Comme trouver des formes précises dans les nuages.
Ce « visage » aura fait couler beaucoup d’encre, ce serait selon certains esprits prolifiques, un message des martiens à notre intention.
En 2000, sort également Planète Rouge d’Anthony Hoffman.
Dans ce film La colonisation de Mars est quasiment une question de survie pour une humanité qui surpeuple et pollue la Terre.
Vous allez dire que je me répète mais utiliser Mars comme planète de secours parce qu’on n’a pas su préserver la Terre, ce n’est pas forcément la meilleure solution, bref.
Dans ce film la terraformation a été initiée mais elle n’a pas fonctionné comme il le fallait.
Une mission est envoyée pour savoir ce qui s’est passé.
Mais comme pour Mission to Mars, les soucis commencent alors que le vaisseau est en orbite, à la différence près que ce coup-ci, c’est une éruption solaire qui met la mission en péril.
La commandante de la mission reste à bord du vaisseau pour essayer de la réparer tandis que l reste de l’équipage gagne la surface de Mars.
Le contact avec le sol est rude et déjà un équipier est condamné.
Résignés, ils vont tacher de rejoindre le module de vie arrivé en avance et qui doit leur permettre de séjourner sur Mars.
Pas de bol, il est totalement détruit et il reste à l’équipe que quelques minutes d’air.
A la limite de l’asphyxie, dans un mouvement désespéré un des hommes ouvre son casque et parvient à respirer à pleins poumons …
L’incrédulité prend le pas sur la stupéfaction, comment de l’oxygène a pu être généré alors que les algues qui constituaient le processus de terraformation ont disparu ?
Toujours est-il qu’ils respirent, mais le vaisseau qui les a amené là est détruit et sans abri ni nourriture ils ne vont pas survivre longtemps.
La chef de mission qui a réussi à sauver le vaisseau leur dit qu’ils pourraient utiliser une vieille sonde russe qui n’a pas redécollé à la fin de sa mission il y a 50 ans pourrait servir de monte-charge de fortune.
Sauf qu’en plus du caractère aléatoire du projet, seul 2 des 3 naufragés auront un ticket retour.
Voici donc la troupe partie en direction de la sonde, mais le trajet ne sera pas de tout repos.
Ils vont devoir composer avec un membre de l’équipe bien décidé à faire cavalier seul, un robot à l’allure féline qui était censé les aider mais qui s’est découvert des talents de tueur psychopathe et de ravissantes bestioles qui ont bouloté quasiment toutes les algues et qui ne vont pas tarder à vouloir les manger eux aussi.
Finalement un seul s’en sortira avec en prime une solution pour sauver la Terre.
En effet les petites bébêtes voraces ont la capacité de produire de l’oxygène en mangeant des algues.
Tout est bien qui finit bien.
Planète rouge est un film honnête, pas révolutionnaire dans le genre mais avec de bonnes idées.
Les personnages ont tous leurs défauts , loin de l’image policée des explorateurs propres sur eux , comme dans Mission to Mars, ce qui les rend plus attachants en fait.
Un détail cependant, je n’ai jamais vu des personnages manipuler autant de boutons ,contacteurs et autres interrupteurs , je veux bien croire que ça donne un genre technologiquement chiadé aux scènes mais là on frise l’overdose .
A croire que le décor du vaisseau a couté tellement cher que le réalisateur a voulu le rentabiliser à fond !
Martien au long cours
La mission suivante, si l’on peut dire, c’est Seul sur Mars.
Celle-là, elle a failli bien finir !
Les explorateurs terriens sont bien arrivés, la mission se déroule très bien, pas de décès à déplorer, aucun désastre, bref le paradis sur Terre… ou plutôt sur Mars.
C’est quoi le problème alors vous allez me dire.
J’y viens un peu de patience !
Une énorme tempête approche au point que la sécurité de la mission est compromise, l’équipe va devoir évacuer la planète en catastrophe.
Alors qu’elle est en route vers le vaisseau qui les ramènera sur Terre et que la tempête souffle déjà, un membre de l’équipe est blessé par un projectile.
Dans l’incapacité de le retrouver rapidement et sous la menace de la destruction de leur vaisseau, les membres restants parviennent in extremis à décoller.
Sauf que le disparu en question a survécu, il se retrouve donc seul sur Mars, d’où le nom du film…
Va alors commencer une longue, très longue mission pour que le naufragé puisse survivre jusqu’à ce qu’une solution de secours soit trouvée.
Car une fois la surprise de sa « résurrection », ses collègues sur Terre commencent à cogiter pour qu’il ne reste pas un martien à durée indéterminée.
Comme les réserves de nourriture sont limitées, il va faire pousser des patates dans le module d’habitation.
Mais comme un malheur n’arrive jamais seul, sa culture de pomme de terre est détruite lors d’une dépressurisation du module d’habitation et la fusée censée lui envoyer des vivres explose peu après le décollage.
Une solution est néanmoins trouvée, l’équipage parti sans lui, décide d’aller le rechercher en forçant un peu la main de la NASA…
Solution héroïque mais pas sans conséquence, aux 400 jours déjà passé en mission, ils devront en enquiller 533 supplémentaires.
Le « martien » va devoir rejoindre le site où se trouve la fusée qui devait servir à la mission suivante.
A bord d’un véhicule de transport il va mettre près de 70 jours pour parcourir cette distance.
Vous vous imaginez ,70 jours dans un volume correspondant à une cabine de camion ? et pour vous dégourdir les jambes, il faut enfiler une combinaison.
Mais, vous allez me dire, si il y a une autre fusée, pourquoi ne pas s’en servir tout de suite pour rejoindre la Terre ?
Ce à quoi je vais vous répondre : déjà vous causez beaucoup aujourd’hui, ensuite la fusée en question ne permet d’atteindre que l’orbite martienne.
Dans ce cas elle va servir à notre héros se faire attraper au vol par son équipage qui ne fera qu’un survol de Mars.
Sans réelle surprise, la récupération sera une réussite mais pas sans embuches.
Une terre de promesses ?
A l’écoute de la petite liste que j’ai dressée, vous vous serez rendu compte de l’inspiration que Mars aura provoqué dans l’esprit des poètes, romanciers, scénaristes et réalisateurs depuis environ 130 ans.
Un mélange curieux de crainte et d’espoir.
De crainte d’une horde de petits bonhommes verts hargneux qui vont débarquer pour au mieux piller notre bonne vieille Terre, voire de se servir des terriens comme source de protéine.
L’extra-terrestre belliqueux aura servi un peu d’exutoire quant à la peur de voir bientôt dans nos campagnes mugir ces féroces martiens.
Qu’il soit au hasard fasciste ou communiste.
D’espoir quand on pense expansion de la civilisation terrienne et envisageant Mars comme une deuxième Terre. Car on aura pollué et saccagé la première….
Vous avez vu les différentes tentatives ne se sont pas toutes bien finies, on est sur une statistique plus que défavorable quant au succès des différentes missions.
Et quand bien même, une colonie se développe sur la planète rouge, elle ne met pas longtemps à vouloir se libérer de la tutelle voire du joug de la Terre.
Mais il n’empêche que régulièrement des œuvres de fiction débarquent pour nous faire rêver une fois encore à la formidable aventure que pourrait être l’exploration d’un nouveau monde dans son interprétation la plus forte.
Planète la plus susceptible d’avoir accueilli la vie dans le système solaire, Mars nous a fait rêver et, on peut le parier nous fera encore rêver longtemps.
Jusqu’au jour où un être humain foulera son sol et qui sait trouvera des ruines d’une ancienne civilisation.
Et là, une fois encore, la réalité aura rejoint la fiction.
Je vous donne rendez-vous, pas dans un mois, mais en septembre pour une deuxième saison de Vous reprendrez bien un peu de Science-fiction.