Parmi les expertises que le réseau Bruded peut apporter aux élus bretons, il y a l’aide aux démarches de participation citoyenne. Les formules sont variées, selon l’envergure des projets, mais les communes sont nombreuses à s’engager dans ces démarches de démocratie locale et directe.
Maïwenn Magnier, chargée de développement du réseau Bruded
En matière de démocratie « directe » et de participation des citoyennes et citoyens, il y a les communes pionnières qui ont initié ce type de démarche il y a plusieurs années … et il y a l’engouement actuel pour cette implication des administré(e)s, du fait de la demande citoyenne, pour retisser aussi la confiance avec les élu(es).
Les intérêts des démarches participatives
Les intérêts d’impliquer les habitant(e)s sont multiples. Collectivement, l’adhésion est plus grande quand le projet est partagé, la légitimité des décisions aussi. Il s’agit bien d’intelligence collective : davantage de points de vue et d’idées. Pour les citoyen(ne)s, la participation peut être l’occasion d’acquérir de nouvelles compétences et pour les élu(e)s c’est aussi un moyen d’affiner sa connaissance du territoire, des problématiques locales, de renforcer l’esprit d’équipe… sans oublier l’image positive que les démarches citoyennes donnent d’une collectivité.
On peut lancer des projets participatifs à plusieurs degrés et à plusieurs échelles, on peut y aller progressivement et l’expertise du réseau d’élus Bruded peut être particulièrement précieuse.
Les clés de réussite des démarches participatives
Se fixer des objectifs clairs dès le départ et communiquer clairement avec la population sur le processus de concertation, la prise de décision sont des bases indispensables, notamment pour éviter les déceptions et malentendus après la démarche. Il faut aussi veiller à la qualité de l’animation et des outils et méthodes de concertation. Un point important : se fixer un calendrier et des délais raisonnables pour éviter de se perdre ou de s’épuiser en chemin.
Les pièges à éviter
Si le projet est d’initiative citoyenne, les élu(e)s doivent se garder de toute récupération abusive. Il faut laisser l’expression libre, éviter de « brider » d’emblée les volontés, quitte à recentrer ensuite le projet quand on passe à la réalisation concrète. Si certains souhaits ou avis ne sont pas pris en compte, il faut expliquer clairement ses choix. Quand le projet est réalisé, les élu(e)s doivent garder à l’esprit qu’ils n’en sont pas les seul(e)s auteur(es).
Le réseau Bruded revient sur 24 retours d’expériences de démarches participatives en Bretagne dans ce document.