Le Civam du Finistère a mené en 2021 une étude sur l’usage des milieux semi-naturels en agriculture à l’échelle du Pays bigouden. Il s’agissait de connaître les pratiques de pâturage du bétail dans des parcelles de fond de vallée ou des landes, d’en évaluer les contraintes et les intérêts.
Emission mensuelle réalisée en partenariat avec le Civam Finistère
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Le diagnostic réalisé pour le Civam par Paul Loeillet, ingénieur agronome, a pour titre : Étude des systèmes économes valorisant les milieux semi-naturels en Finistère. Il a été menée sur le terrain de mars à août 2021, auprès de 70/80 personnes, anciennement ou actuellement exploitantes, et sera publié en décembre 2021.
Le territoire choisi est le Pays bigouden pour sa superficie pas trop étendue, et car il s’agit d’une unité homogène mais présentant des milieux diversifiés : dunes littorales, fonds de vallée humides, landes… Par ailleurs, l’agriculture y a beaucoup changé depuis les années 1950. Des productions bigoudènes autrefois renommées comme les petits pois, les pommes de terre et le porc ont quasiment disparu ; il reste cependant suffisamment d’agricultrices et agriculteurs sur le territoire pour que l’étude ait un sens.
Des friches et du bétail
Le Civam du Finistère, avec ses adhérents, travaille depuis plusieurs années sur cette question des végétations semi-naturelles et de leur utilisation pour nourrir le bétail. Les agriculteurs retraités rencontrés par Paul Loeillet ont évoqué cette pratique, courante jusqu’aux années 1960, avant l’industrialisation agricole.
La question est de savoir si cette valorisation du milieu semi-naturel par l’élevage peut regagner du terrain, offrir un avantage économique, créer des emplois, participer à la production alimentaire locale, etc.
La pâture des terrains en végétation semi-naturelle n’est pas toujours simple : ajoncs ou ronces sont difficiles à exploiter. Certains terrains trop humides sont peu accessibles ou peu praticables. Dans le pays bigouden, actuellement, ce sont essentiellement des troupeaux de vaches qui peuvent être concernés, mais la pratique n’est rentable que si le troupeau est petit et le terrain pas trop éloigné de la ferme.
Car l’intérêt éventuel de se tourner vers cette ressource c’est bien sûr de réduire les dépenses en aliments pour animaux. D’autres intérêts connexes peuvent apparaître : « entretien » d’un paysage (de lande notamment), préservation de terres non artificialisées, limitation des friches, etc.