« Elephant in the Room », en français un éléphant dans la pièce, est sorti il y a quelques jours et ça fait du bien à notre rap. Le rappeur de Chicago Mick Jenkins, affilié au label Cinematic Music, se renouvelle dans ce nouvel album incisif.
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Bonjour et bienvenue dans Sonar! Aujourd’hui je vous présente le tout nouvel album du rappeur de Chicago Mick Jenkins affilié au label Cinematic Music. « Elephant in the Room », en français un éléphant dans la pièce, est sorti il y a quelques jours et ça fait du bien à notre rap.
Pas question de profiter de ses succès précédents, il se renouvelle.
Comme l’anglais c’est pas facile pour tout le monde, eh bien on va faire preuve d’un peu de pédagogie. D’ailleurs, si vous voulez apprendre l’anglais, rien de tel que de s’écouter en boucle les albums de vos rappeurs préférés et de dénicher sur le net les paroles – les lyrics. Vous aurez le vocabulaire et les références, quoi de mieux ?
Mick Jenkins, rappeur de Chicago donc, sort son 6eme album toujours aussi personnel. Pas question de profiter de ses succès précédents, il se renouvelle. Librement, Mick JENKINS rappe et s’engage. En quête de vérité, il pose sa voix sur des instrumentales démentielles, toujours aussi variées et qui possède la richesse historique de la bonne école du sample.
Proche de ses fans et des gens qui le suivent sur les réseaux notamment, il a partagé toutes les informations essentielles de l’album Elephant in the Room sur une page qu’il a rendu publique. Libre à vous d’explorer ses dossiers :
https://www.eitralbum.com/
Mot de passe : Carefree
Avec ses rimes riches et ses métaphores, son flow qui swingue, sa voix timbrée, il raconte et partage son expérience, son rapport à la société. Il prend aussi la parole sur le fait d’être noir aux Etats-Unis d’Amérique. Dans Elephant in the Room, un morceau s’appelle d’ailleurs « Things you could die for if doing while black ». En bon français, ça veut dire « les choses pour lesquelles on peut mourir si on les fait en tant que noir ». Le titre est long, le son est bon, comme dit le proverbe. Chanté, parlé, rappé, crié, murmuré… Jenkins utilise sa voix de toutes les manières possibles.
On l’a dit, le rappeur de 30 ans vient de la ville de Chicago, dans le Nord des Etats-Unis. 30 ans, Chicago, il a certainement supporté l’équipe victorieuse des Bulls lors de la mythique saison NBA 1997-98. Cela nous amène à la légende Michael Jordan mais aussi à un nom que vous connaissez peu être moins, celui de Scottie Pippen. Ce joueur de génie aura lui aussi influencé des millions de basketteurs. Sorti en single une semaine avant l’album, le morceau Scottie Pippen fait référence au numéro 33 des Chicago Bulls de 1998. La classe !
Scottie Pippen, de Mick Jenkins, sur Youtube.
Pour finir on visite la vallée de l’ombre de la mort. Pour les religieux, c’est le titre du Psaume 23 qui commence par « Le seigneur est notre berger ». Pour les photographes, la vallée de l’ombre de la mort, c’est aussi ce terrible cliché de Roger Fenton date de 1885. Prise sur le champ de bataille près de Sébastopol pendant la guerre de Crimée, c’est une des photographies de guerre les plus connues. Que d’images quand on écoute Mick Jenkins. The Valley of the Shadow of Death est le dernier titre qu’on va écouter.
Sonar c’est fini pour aujourd’hui, on se retrouve demain pour une nouvelle découverte musicale!