Au festival de cinéma de Douarnenez, 700 repas sont servis chaque jour. C’est dire s’il était opportun de s’intéresser de plus près à la question alimentaire dans l’organisation. L’Université des sciences et pratiques gastronomiques a accompagné l’équipe du festival lors de l’édition 2021.

Une fois par mois dans Lem, on s’installe à la table de l’Université des sciences et pratiques gastronomiques pour s’interroger sur la cuisine, l’alimentation au sens large, de la production à la dégustation… comme phénomènes sociaux, environnementaux, économiques.
Ce mois-ci, l’USPG et le Festival de cinéma de Douarnenez nous racontent comment ils ont travaillé ensemble autour de la question de l’alimentation lors de l’événement en 2021.

700 repas et des moments de convivialité très importants

Quand il a pris ses fonctions en 2019, Christian Ryo le directeur du festival de cinéma de Douarnenez souhaitait examiner l’organisation de l’événement dans son ensemble. Étant donné que 700 repas sont servis chaque journée du festival au public, invités, bénévoles et salariés, la question de l’alimentation s’est imposée rapidement et l’Université des sciences et pratiques gastronomiques s’était justement manifestée ! Les deux partenaires ont donc travaillé ensemble de juin à août 2021 pour examiner l’organisation du travail : fournisseurs, élaboration des menus, pilotage et répartition des tâches, matériel et équipement, impressions et attentes des convives, etc.

Plusieurs pistes ont été explorées pour développer les circuits courts, améliorer la qualité des produits ou l’équilibre des repas, mutualiser du matériel, réduire la part de la viande, etc. Pour le festival, il s’agit à la fois d’améliorer l’offre de repas (d’un point de vue gustatif comme sur le plan de la santé) avec un budget constant, mais aussi de faire correspondre l’alimentation proposée avec les valeurs portées par l’événement, qu’il s’agisse de la protection du climat et de l’environnement ou de l’accessibilité d’une alimentation de qualité, sans oublier la valorisation des productions locales ou la réduction du gaspillage alimentaire. En outre, pour les festivalières, festivaliers, bénévoles, les temps de repas partagés sont perçus comme des moments forts du festival même s’il ne s’agit pas de cinéma…

Une expérience à appliquer dans d’autres festivals

Pour l’Université des sciences et pratiques gastronomiques, ce premier suivi de festival a servi d’expérience… les conclusions du diagnostic pourront s’appliquer à d’autres événements festifs et culturels du Finistère ou de Bretagne. Nombreux sont les organisateurs qui sont conscients des enjeux liés à l’alimentation et qui se posent les mêmes questions que l’équipe du festival de cinéma de Douarnenez.