Serge Kergoat, photographe et auteur et Nicolas Bihan journaliste qui a contribué au livre Oiseaux migrateurs, feuille de route
Après avoir animé conférences et sorties nature sur les oiseaux migrateurs, le photographe, dessinateur et naturaliste Serge Kergoat vient de publier un livre Oiseaux migrateurs, feuille de route aux éditions Nature. Très pédagogique, ce petit livre répond à bon nombre de questions de base sur les migrations des oiseaux qu’il photographie dans le Finistère.
Le livre (et l’émission) ont été réalisés avec la complicité de notre ami Nicolas Bihan.
Commandez ce livre sur le site internet de Serge Kergoat
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Parmi les oiseaux que Serge Kergoat photographie sur nos côtes, beaucoup sont des migrateurs. Mais quand on parle de migration des oiseaux, on entre dans un vaste domaine que nous fait découvrir ce livre très pratico-pratique, riche en photos, illustrations, schémas ou cartes. Avec l’aide de ses complices comme le journaliste Nicolas Bihan, l’auteur organise son livre au fil de grandes questions concrètes : qui est migrateur ? Quels sont les axes de circulation des oiseaux ? Les obstacles et adaptations, les distances, les dangers ? Comment l’évolution a-t-elle façonné l’adaptation des oiseaux ? Quels sont ou pourront-être les impacts du changement climatique ? Plusieurs exemples de migrations terrestres ou maritimes sont donnés, avec des espèces emblématiques comme les hirondelles, la Sterne arctique, l’Océanite tempête ou le Bécasseau sanderling.
Techniques de vol, itinéraires, distances, capacités d’orientation : les oiseaux migrateurs sont étonnants !
Serge Kergoat nous explique ce qui déclenche le départ et comment les oiseaux s’orientent et trouvent leur destination. Il nous dessine les techniques de vol (plané, battu, porté par les courants d’air chaud), les types de déplacements : par étapes ou sur de longues distances parcourues d’un seul coup comme la Barge rousse capable de voler plus de 10000 km sans escale entre la Nouvelle-Zélande et l’Alaska. Il nous décrit les stratégies : renoncer à migrer et s’adapter sur place en changeant son alimentation si les ressources sont suffisantes, s’arrêter en cours de route si l’environnement est favorable …
On est sans cesse étonné : le martinet est donc le plus rapide en vol horizontal (140 à 160 km/h ! ) ; si on aperçoit des oiseaux inhabituels à un territoire, c’est que les vents les ont poussé là ; le vol en formation avec remplacement régulier des oiseaux de tête permet d’économiser 10 à 20% d’énergie, etc.
La migration des oiseaux n’est donc pas une science exacte et c’est assurément une aventure dangereuse puisque certaines espèces y laissent 80 % de leurs effectifs ! Et pourtant, ils migrent, comme les humains…
Oiseaux migrateurs, feuille de route par Serge Kergoat, éditions Nature est un livre à offrir à toutes celles et ceux qui s’émerveillent du monde animal. On peut le commander directement à l’auteur via son site internet.