Ghislaine Airaud membre de l’association Bretagne Vivante, nous a donné rendez-vous au lavoir de Lambézellec à Brest. Elle nous explique le potentiel de ce petit patrimoine autour de l’eau – lavoir, fontaines et bassins – pour la biodiversité, même en plein cœur de ville comme Brest.
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Les fontaines et lavoirs de la ville de Brest sont pour la plupart des lieux qui ont perdu leur intérêt pratique, mais parmi ceux qui ont subsisté, certains se sont transformés en zones humides, pour ne pas dire en mares qui accueillent toute une faune et une flore.
On peut trouver dans ces zones humides urbaines diverses plantes comme les lentilles d’eau, du cresson des fontaines. Cette installation de la végétation permet par la suite l’arrivée d’autres être vivants comme certains insectes – les gerris ou les libellules par exemple – mais aussi de certains amphibiens comme les tritons, ainsi que des jeunes salamandres qui, une fois adultes, quittent leur mare de naissance. Les crapauds et grenouilles peuvent aussi apprécier d’y pondre.
Les lavoirs, fontaines et autres éléments de patrimoine lié à l’eau peuvent devenir des îlots de biodiversité et pourraient donc être un des facteurs de la transition écologique des grandes villes.
Dans son magazine Penn ar bed de mars 2021, Bretagne Vivante s’est intéressée aux lavoirs et fontaines de Brest, mais aussi aux bassins et autres constructions brestoises liées à l’usage de l’eau. Louis & Marie-Madeleine Chauris y apportent leur regard de géologue et géographe, expliquant la nature et l’origine des différentes roches utilisées pour leur construction. C’est ensuite sous un angle plus biologique qu’une équipe naturaliste de Bretagne Vivante complète cette étude.