Depuis le 23 mai et jusqu’au 18 juin 2022, c’est la septième édition du festival d’art contemporain In Cité. Grâce à l’association la Fourmi-e, très active toute l’année, le public découvre installations, performances, street-art, documentaires, création sonore, spectacles de rue, breakdance… à Callac, Châteauneuf-du-Faou et Rostrenen.
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Le Centre-Bretagne est dépourvu de centre d’art contemporain mais c’est là qu’est installée depuis 10 ans l’association La Fourmi-e qui œuvre toute l’année au travers d’ateliers, d’expositions et d’événements. Quelques 160 artistes ont créé sur le territoire grâce à elle, dans des fermes, à l’hôpital psychiatrique, en prison ou à l’école… l’idée est bien d’amener l’art jusqu’aux publics.
Depuis 7 ans, cette association d’éducation populaire qui croit fermement que l’art crée du lien, organise In Cité, un festival itinérant qui s’installe dans les communes qui le souhaitent, petites villes ou villages. Cette année, c’est Callac, puis Langonnet, Châteauneuf-du-Faou et Rostrenen qui accueillent le festival du 23 mai au 18 juin 2022.
Des artistes français ou étrangers en résidence à Callac, Châteauneuf-du-Faou et Rostrenen
In Cité est un festival qui comprend l’art contemporain au sens large, avec une dominante « arts visuels » mais qui apprécie la création sonore et le spectacle vivant. On peut donc y croiser aussi bien des artistes peintres comme la Rennaise Coralie Cornou en résidence à Callac, l’Avignonnais Goddog à Châteauneuf ou le Belge Adec à Rostrenen, qu’un créateur de flacking (mosaïque dans les nids de poules de la chaussée) comme le Lyonnais Ememem (interventions à Châteauneuf et Rostrenen) ou des sculpteurs de matière et de son comme le collectif Miom (Myriam Martinez et Iomai) en résidence à Callac, ou encore une illustratrice (la Parisienne Juliette Le Roux à Rostrenen), des vidéastes participatifs (le collectif nantais esPèce d’esPace à Rostrenen également). L’idée est bien de proposer en zone rurale des formes d’art plutôt urbaines : street-art, hip-hop, performances et installations, déambulations, scénographie ou mix électronique.
De l’art d’échanger et de créer ensemble
Au festival In Cité, l’art est partout, dans les moindres coins de rue, parfois à la campagne, sur le mobilier urbain (par le tricotag ou l’art d’habiller la ville de tricot) ou au cinéma : les salles du Centre Bretagne participent et on pourra voir cette année le documentaire consacré au street-art militant : J’irai crier sur vos murs de Charlotte Ricco et Élodie Sylvain, avec, en préambule, une conférence sur le graffiti et le street-art. Car l’idée est bien que l’art fasse aussi débattre et échanger. Le festival se revendique d’ailleurs comme écologique, puisqu’il invite les artistes à diminuer l’impact de leurs créations par l’emploi de matériaux moins polluants ou de récupération (en lien avec la recyclerie Ti Recup de Carhaix).
La Fourmi-e cherche aussi à susciter le plus possible l’interaction avec le public, grâce aux spectacles vivants, à de l’improvisation poétique sur le marché de Rostrenen ou à d’autres créations collectives. Les ateliers permettent aussi cela, y compris en amont du festival : les collégiens, les habitants exposent ensuite leurs œuvres à l’occasion d’In Cité.