Les réunions sont des moments importants de la vie d’une association. En faire aussi des temps de démocratie où chaque membre peut trouver sa place et s’exprimer est donc crucial. C’est aussi l’occasion de débattre sur le fond, de mettre au jour et de résoudre les éventuels désaccords avant qu’ils ne deviennent des problèmes. Il existe des méthodes adaptées à la taille des groupes et aux sujets de discussion.

La chronique de la vie associative est proposée chaque mois dans Lem par l‘Espace associatif de Quimper-Cornouaille

Réécoutez la chronique de Guillaume Hardy

Le moment de la réunion est très révélateur du fonctionnement démocratique ou non d’une association. « « Est démocratique, une société qui se reconnaît divisée, c’est-à-dire traversée par des contradictions d’intérêt et qui se fixe comme modalité, d’associer à parts égales, chaque citoyen dans l’expression de ces contradictions, l’analyse de ces contradictions et la mise en délibération de ces contradictions, en vue d’arriver à un arbitrage. » nous dit le philosophe Paul Ricoeur. C’est une bonne base de départ aussi pour le fonctionnement d’une association. Avoir conscience que toutes et tous les membres ne seront pas forcément d’accord et n’auront pas forcément les mêmes intérêts est déjà une bonne base ; ça permet de se préparer aux éventuels désaccords pour les gérer sans dégâts.  Associer à part égale suppose aussi que soient mises en place des modalités de prise de parole qui permettent à tout le monde de s’exprimer ; il existe des techniques d’animation de réunion pour cela.

Expression, analyse, délibération

On privilégie des outils qui permettent à tout le monde de s’exprimer, on analyse (collectivement) en triant ou en classant les expressions, les idées et enfin on choisit celles qui seront retenues, là encore en utilisant des techniques qui ne passent pas forcément par le vote. La construction des décisions doit donc aussi tenir compte des oppositions contraires, des désaccords.

Dans les grandes associations, une personne chargée de l’animation et compétente en techniques participatives spécifiques permettra d’accéder aussi à cette démocratie associative.
Dans les réunions de travail, mieux diviser le collectif en plus petits groupes pour ne pas dépasser les 6 personnes. Se fixer aussi un temps donné (45 minutes maximum) et bien découper les phases de travail. Il est aussi utile de se fixer des ordres du jour raisonnables pour pouvoir les respecter, il est bon d’avoir un plan mais d’être capable de s’en détacher si le collectif ne semble pas y adhérer. Il faut aussi penser à différentes méthodes de réflexion adaptées aux diverses personnalités : en marchant, par le dessin, etc.