Mono, un grapheur du Finistère, nous parle de la culture graff et de la surreprésentation des personnages féminins sexualisés lors du festival MX ARTS TOUR.

État des lieux de la culture graff

Dans ce reportage, nous rencontrons Mono, un graffeur du Finistère, sur un spot bien connu de Morlaix. Dans cette école désaffectée, on retrouve de nombreux tags qui représentent bien les différentes formes de graffs qu’il y a à Morlaix mais aussi en France. Pour Mono, il y a une polarisation du graff sur Morlaix. On y retrouve des fresques institutionnelles financées par la communauté d’agglomération pour le Mx Art Tour et des graffs qui en réponse, s’enfoncent dans le « crado ». Entre les deux, Mono ne sait pas vraiment où se placer. Mais on comprend bien qu’il ne se retrouve pas du tout dans le graff institutionnel promu par la ville de Morlaix.

Pétition et MX Arts Tour

Ce qui pose vraiment problème à Mono dans ces graffs institutionnels (au delà de son « dévoiement » dans le but de plaire au plus grand nombre), c’est le sexisme du MX Art Tour, le festival de street art qui a lieu chaque année en juin à Morlaix. Ce sont plus de 100 graffs qui ont été réalisé dans le cadre de ce festival. Selon Mono, plus du tiers représentent des visages de femmes sexualisées. De la même manière que les femmes ont pu être sexualisées dans des pubs pour vendre des voitures, des robots de cuisine ou encore de la lingerie. Mono se pose alors la question de ce que vendent ces femmes taguées : une « ville cool »? Avec un collectif de Morlaisien·ne·s, Mono a lancé une pétition pour faire prendre conscience et lutter contre la surreprésentation des personnages féminins sur les murs de Morlaix.