La première sortie de Sabrina Bellaouel sur InFiné records est une musique de lutte, où chaque composition aborde des questions liées au sexe, au genre, à la société ou à l’identité. 

La chanteuse originaire de Bagneux en région parisienne, Sabrina Bellaouel, sort son nouveau projet intitulé Al Hadr.

La première sortie de Sabrina Bellaouel sur InFiné records est une musique de lutte, où chaque composition aborde des questions liées au sexe, au genre, à la société ou à l’identité. Avec ce nouvel EP, la productrice franco-algérienne souhaite se lancer dans une quête musicale distincte : telle une Kahena des temps modernes, la reine berbère s’affranchit des stéréotypes et des frontières musicales, mêlant avant-gardisme et futurisme sensible. 

La chanteuse polyvalente a su montrer ses influences à travers ses projets et featuring précédents mêlant rap, techno, r&b et rock. Elle est aussi productrice et a su créer son univers musical à travers son goût riche et ouvert d’esprit. Auparavant, elle a travaillé notamment avec le rappeur Jazzy Bazz sur des morceaux comme “Rouler la nuit” (qui est un morceau référence pour beaucoup de fans du rappeur) et le morceau “Minuit”. Sabrina a aussi travaillé sur le premier album du rappeur/chanteur Ichon sur le morceau “Sabichon” qui lui est dédié, et est aussi un des examples de sa transition du rap vers le chant.

Après ses EP We Don’t Need To Be Enemies (plus electro) et Libra (plus rap), la chanteuse et productrice voit son hybride r&b-électronique unique s’épanouir avec ce nouvel album de 13 morceau qui comprend des collaborations avec le producteur Basile3, le DJ et producteur expérimental Crystallmess, le musicien de jazz Monomite et la chanteuse pop Bonnie Banane.

Sabrina Bellaouel puise dans une myriade d’influences : de la spiritualité à l’astrologie en passant par la culture des clubs, la romance, le corps et l’amour de soi. La création d’un équilibre entre les lieux, les identités et les sons fait partie intégrante du charme d’Al Hadr ou elle trouve l’équilibre entre l’hommage à ses racines et la construction de son avenir.

Dans un interview pour crack magazine elle dit qu’à chaque fois qu’elle travaille sur une chanson, elle fait confiance à son corps pour la guider, en sentant comment il réagit et bouge en fonction des sons qu’elle crée. Elle dit “Cela peut être quand je suis dans ma voiture en train d’écouter [ma musique], à la plage ou avec mon mari dans le lit”, “Mais la façon dont je veux que mon corps bouge en fonction de la musique influence beaucoup [mon processus d’écriture].” Et justement dans les morceaux comme “Rapture” et “Body” on retrouve cette physicalité dans les mélodies et surtout dans la basse. 

Il faut savoir aussi que le titre de l’album Al Hadr veut dire le moment présent ce qui représente très bien son état d’esprit a travers l’écriture de l’album. Elle dit que pour elle “Al Hadr est un monde magique, qui est comme ‘hakuna matata’”. et que “C’est un mantra de guérison qui l’a vraiment aidée à la reconnecter à son corps et au monde.”

Autre part dans l’album on retrouve des titres avec des rythmes saisissants combinés avec des mélodies touchante comme dans le morceau “Body” et “Shop”. Il y a aussi le morceau qui me fait beaucoup penser a la rappeuse Lala &ce “Jah” qui est sombre avec la voix de Sabrina très retouchée pour créer une ambiance assez spéciale. 

Bref, à travers le projet on peut dire que l’album est une œuvre d’art qui ne tient pas compte des contraintes que le monde impose aux femmes. Ici, Bellaouel est libre d’explorer les nuances de son héritage, ses relations et sa sexualité, son riche monde intérieur qui ne demande qu’à être vu et entendu.